Des nouvelles de votre centre d'expertise - octobre 2024

mardi le 22 octobre 2024 à 15h28 par elaine Cloutier

Chers membres et partenaires,

L’automne étant maintenant bien installé, l’équipe du CEFQ est pleinement engagée à vous accompagner dans la réalisation de vos projets techniques et de qualité. Bien que notre mission première demeure la rentabilité et la pérennité du secteur fromager au Québec, le CEFQ s’efforce de garder dans sa mire les grands enjeux sociétaux en matière de transformation numérique, de main-d’œuvre et d’environnement. Plus que jamais, notre planification 2024-25 est marquée par l’urgence d’amplifier nos efforts pour aider au mieux les fromageries à préserver leurs acquis et assurer leur avenir.

LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE  

Le CEFQ a déjà commencé à accompagner certaines fromageries dans leurs démarches pour intégrer des outils de numérisation des données et d’analyse décisionnelle. Un projet ambitieux est en préparation pour développer des « connecteurs », permettant un partage efficient de ces données numérisées avec d’autres outils logiciels couramment utilisés dans la gestion des opérations (ERP). Un gain de temps et d’efficacité indéniable à l’horizon !

LE DÉVELOPPEMENT DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Le CEFQ s’engage activement dans diverses initiatives de formation et d’accompagnement personnalisées auprès de la main-d’œuvre opérant dans les fromageries. Notre collaboration avec l’ITAQ se poursuit que ce soit dans le cadre de l’AEC en techniques de transformation du lait en produits laitiers, ou lors du développement de contenus et initiatives résultant en de nouveaux programmes de formation. Enfin, notre collaboration avec l’équipe d’Humanis-Collège de Chicoutimi permet à chaque année à quelques cohortes d’étudiants de compléter le microprogramme LATTE.

L’ENVIRONNEMENT

Sans le moindre doute, les outils numériques et le développement des compétences techniques contribuent à accroître les performances des fromageries et, par conséquent, leur compétitivité. Cependant, l’environnement d’affaires multifactoriel, en constante évolution, apporte de nouveaux défis. Aujourd’hui, il ne suffit plus de répondre aux attentes politiques, légales, réglementaires, technologiques et économiques; il faut également prendre en compte l’acceptation sociale.

La réputation, critère incontournable d’acceptation sociale, est une exigence prioritaire pour les consommateurs et est prise en compte par les grands clients et distributeurs. L’écoresponsabilité est un élément-clé de cette réputation, ce qui explique la tendance mondiale vers des chaînes d’approvisionnement écoresponsables.

Les exigences vont donc bien au-delà de la conformité réglementaire traditionnelle. La réglementation évolue rapidement en intégrant de nouvelles normes pour encadrer les pratiques environnementales et sociales. La norme ISO 14064, par exemple, encadre les aspects de déclaration, quantification, surveillance, rédaction de rapports ainsi que la vérification et validation des résultats.

Au Canada, l’adoption imminente du projet de loi C-59 marquera un tournant majeur pour les entreprises. Cette nouvelle législation, destinée à combattre l’écoblanchiment (1), vise à réformer la Loi sur la concurrence en imposant des exigences strictes aux entreprises pour qu’elles documentent et justifient leurs affirmations environnementales.

Le CEFQ, participant activement au « Comité pour la réduction des impacts environnementaux » de la filière laitière québécoise, constate que tous les grands acteurs et organismes de la production laitière sont déjà mobilisés et engagés sur des objectifs de réduction des émissions de GES et de la lutte contre les changements climatiques.

Les grands joueurs de la transformation laitière maitrisent bien les concepts, les outils de mesure et le processus de transmission, de présentation et de validation des résultats. Leurs objectifs et plans d’action sont bien définis et intégrés dans leurs opérations, avec des plans de communication pour valoriser leurs efforts.

Pour la très grande majorité des petits et moyens transformateurs, ces notions, outils et concepts peuvent sembler complexes et hors de portée. C’est ici que CEFQ se mettra au travail en 2024-25, le but étant d’abord de mobiliser les fromageries, d’une part en vulgarisant et simplifiant la démarche, les formalités et les outils de travail, et d’autre part en se rendant disponible pour les accompagner à établir leurs bilans, à prioriser leurs initiatives et définir leurs plans d’action et leur mise en œuvre.

Dès novembre prochain (date à déterminer), le CEFQ vous proposera une causerie captivante, laquelle vous démontrera d’une part l’urgence de se mettre en action, et d’autre part vous exposera les grandes lignes de la démarche à emprunter vers une acceptation sociale et la reconnaissance de vos efforts par vos clients et/ou distributeurs afin de faire partie de leur chaîne d’approvisionnement écoresponsable.

En conclusion, le CEFQ s’engage à relever le défi de démontrer, cas par cas, la rentabilité économique de toutes les actions que vous entreprendrez pour réduire votre empreinte carbone. Rejoignez-nous dans cette démarche pour un avenir durable et prospère de notre secteur fromager québécois.

Alain Marchand, directeur général, CEFQ 

 

(1)L’écoblanchiment est une tactique de marketing utilisée pour tromper les gens en leur faisant croire que les produits, les services ou les opérations d’une organisation sont plus écologiques qu’ils ne le sont en réalité. Cela constitue une pratique préjudiciable susceptible de nuire à la réputation de la marque, d’éroder la confiance des parties prenantes et de détériorer la perception publique concernant les pratiques commerciales durables.

Les entreprises exploitent l’écoblanchiment pour répondre à l’aspiration publique à une durabilité accrue. Selon les études, certains consommateurs sont prêts à payer jusqu’à 70 % de plus pour des produits durables. Alors que la conscience climatique s’amplifie, l’écoblanchiment propose aux entreprises un moyen rapide d’accroître leurs recettes, de se faire valoir ou de se soustraire aux conséquences d’un dommage environnemental.